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Source leparisien
« La Française des jeux tue les buralistes. » Brandissant des pancartes, une quarantaine de buralistes franciliens ont manifesté hier matin devant le supermarché Casino, à Nemours, contre l’implantation de la Française des jeux dans les grandes et moyennes surfaces. « Un coup de semonce avant d’autres actions, prévient Gérard Bohelay, le président de la chambre syndicale des buralistes de la région de Paris.
Le 11 février se tiendra le conseil administration extraordinaire de la confédération nationale, à Paris, et nous envisageons de boycotter le nouveau jeu de la Française des jeux, un nouveau loto qui sortira en mars également. »
« Concurrence déloyale »
La menace est à prendre au sérieux. « Notre chiffre d’affaires va baisser d’au moins 20 %. Notre métier fait vivre 120 000 personnes. C’est nous qui avons assuré le succès de la Française des jeux. Nous avons lancé et fait connaître dans nos cafés-tabacs la loterie nationale. Elle représente 80 % du chiffre d’affaires de la Française des jeux qui, aujourd’hui, nous fait une concurrence déloyale en s’installant dans les supermarchés. Nous ne pouvons pas laisser faire. »
Pour se faire entendre, les buralistes n’excluent pas de débrancher les machines les reliant à la Française des jeux. « Ça lui fera un manque à gagner très sérieux. Il y a 43 000 points de vente dans l’Hexagone et nous sommes 30 000 buralistes. Elle scie la branche sur laquelle elle est assise. » Alors que les manifestants distribuent des pétitions, Sandrine, une jeune mère de famille, s’avance : « Je l’ai déjà signée dans le café-tabac ou j’ai l’habitude de jouer. Les grandes surfaces vendent déjà des cartes de téléphone. Elles veulent rafler la mise. »
Présent à côté du nouveau kiosque de jeux installé tout à côté de l’entrée de son magasin, le directeur du Casino, David Markiewiez, précise : « Le lancement était prévu aujourd’hui, mais je préfère différer. Nous allons prendre toutes les dispositions pour que tout se passe bien. » Six employés du magasin Casino formés par la Française des jeux sont chargés de la bonne marche du stand. L’oeil attiré par la publicité des jeux à gratter, une retraitée, quant à elle, se réjouit : « Je ne me déplace pas dans les cafés. Ici, c’est plus pratique. »
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contre la fdj
INFO LE PARISIEN.FR.
Une trentaine de buralistes ont manifesté devant l'hypermarché Casino, vendredi matin, à Nemours (Seine-et-Marne), qui devait ouvrir un nouvel espace de vente dédié aux jeux de hasard. Devant ce bloquage, la direction du magasin a décidé de différer son lancement. Les manifestants, affiliés à la Confédération des débitants de tabac, étaient venus pour certains d'autres départements franciliens (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne.
..).
Une débitante venue de Boulogne-Billancourt faisait valoir ses arguments face à ce qu'elle qualifié de "concurrence déloyale" : "Nous, nous connaissons nos clients, nous travaillons dans la convivialité. La Française des Jeux veut scier la branche sur laquelle elle est assise (ndlr. en autorisant les hypermarchés à vendre aussi ses produits)." Certains buralistes mécontents parlaient déjà de boycotter les nouveaux produits de la FdJ et attendent une décision ferme du prochain conseil d'administration de leur groupement, qui aura lieu le 11 février.
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contre la fdj
INFO LE PARISIEN.FR.
Une trentaine de buralistes ont manifesté devant l'hypermarché Casino, vendredi matin, à Nemours (Seine-et-Marne), qui devait ouvrir un nouvel espace de vente dédié aux jeux de hasard. Devant ce bloquage, la direction du magasin a décidé de différer son lancement. Les manifestants, affiliés à la Confédération des débitants de tabac, étaient venus pour certains d'autres départements franciliens (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne.
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Une débitante venue de Boulogne-Billancourt faisait valoir ses arguments face à ce qu'elle qualifié de "concurrence déloyale" : "Nous, nous connaissons nos clients, nous travaillons dans la convivialité. La Française des Jeux veut scier la branche sur laquelle elle est assise (ndlr. en autorisant les hypermarchés à vendre aussi ses produits)." Certains buralistes mécontents parlaient déjà de boycotter les nouveaux produits de la FdJ et attendent une décision ferme du prochain conseil d'administration de leur groupement, qui aura lieu le 11 février.
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Une menace pèse ....
Une menace pèse sur les buralistes
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« On veut la mort du petit commerce. Rien de moins. » Evelyne Thireau, exploitant un bar-tabac à Pré-en-Pail (Mayenne), ne décolère pas contre la décision de la Française des Jeux (FDJ) d’accorder à certains grands groupes de distribution la vente de ses jeux. La Française des Jeux reconnaît expérimenter depuis le début de l’année 2008 la vente de tickets de grattage ou de tirage à l’entrée d’une soixantaine de grandes ou moyennes surfaces. Il s’agissait alors de « points de vente de complément », quand il n’y a pas de bar ou de marchand de tabac à proximité. Désormais, avec Chez Jean, enseigne de proximité issue d’une alliance entre Casino et Relay, la concurrence se déplace dans les centres-villes, au plus près des bars-tabacs.
A proximité de la place de la République à Paris, le premier magasin-test a ouvert ses portes le 14 janvier dernier. Ce « cafetier et épicier » de 380 m2 propose café, pain frais, petite restauration, presse, fleurs et tickets de Loto. Une véritable menace pour les buralistes, pour qui la vente des produits de la FDJ représente une part importante de leurs revenus. Présent lors du congrès de la Confédération des débitants de tabac en octobre 2008, le ministre du Budget, Eric Woerth, s’était voulu rassurant en déclarant que cette diversification vers la grande distribution serait marginale. Une idée que balaye Gérard Bohélay, président de la Fédération des buralistes d’Ile-de-France : « On nous parle de diversification marginale et de magasins-test. Mais quand Chez Jean a l’intention d’ouvrir 100 enseignes à Paris et 1.000 dans toute la France, je ne vois pas où est le test. » L’objectif est clair pour ce syndicaliste. Si l’Etat veut ouvrir le capital de la FDJ (qu’il détient à 72 %) dans la perspective de l’ouverture du marché des jeux d’argent à la concurrence, il voudra céder ses parts au prix fort. Et en multipliant les points de vente, l’Etat peut espérer augmenter la valeur de son entreprise. « Quant à nous (NDLR : les buralistes), on nous laisse comme une vieille chaussette », déplore Gérard Bohélay, alors que les buralistes représentent 71 % du chiffre d’affaires de la FDJ en 2007.
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